Et si nous remettions au centre une des notions essentielles dans la petite enfance mais aussi tout au long de la vie, à savoir l’émerveillement ?A contrecourant des sollicitations incessantes, chiffrées et mesurables, nous observons des professionnels de plus en plus demandeur de projets autour de pédagogies laissant la place à l’inattendu, la spontanéité le processus créatif, une certaine lenteur, la nature. Bref, tout ce qui permet de se reconnecter au tout-petit par le bais de « petits bonheurs » pourtant si grands dans ce qu’ils apportent à l’enfant !
L’émerveillement est de ceux-là. Il se caractérise par un sentiment positif de surprise admirative, une certaine expérience du merveilleux. A l’inverse, nos sociétés actuelles créent de la passion, du stress, une course à la production. Le cerveau des tout-petits est saturé d’informations variées et surstimulantes.
Pourquoi ne pas mettre au cœur de nos actions des joies simples, comme le fait de s’émerveiller de la présence de fourmis entre deux brins d’herbes, de la forme d’un nuage, d’un nouveau mot, d’un sourire ? Se reconnecter au rythme de la nature, à cette forme de ralenti, aux saisons.
Oser apprendre à nouveau à s’écouter, à prendre soin de soi, pour mieux prendre soin des tout-petits ; oser « perdre du temps » pour, en fait, en gagner tellement dans la qualité de relation !
Reprendre le temps de penser, prendre du recul. Observer par la fenêtre avec l’enfant et s’émerveiller d’un jeu de rien, juste pour le plaisir de partager, sans « visée éducative ».
On tente tous ensemble ?
Elise Mareuil
Educatrice de jeunes enfants
Métiers de la petite enfance Nov.2023