Dans le sillage d’une première étude américaine qui avait fait, en 2013, le lien entre probiotiques (bactéroïdes fragilis) et autisme, une équipe française a récemment étudié le rôle dans l’autisme d’un autre probiotique, lactobacillus reuteri.
La composante génétique de l’autisme est aujourd’hui admise: certaines mutations de gènes sont liées à la sévèrité de l’atteinte. Chez des souris porteuse de gènes mutés, qui présentent deux des traits les plus prédominants de l’autisme, un comportement compulsif répétitif et un évitement des interactions sociales, les chercheurs ont remarqué une baisse de l’abondance de certaines bactéries intestinales. En réequilibrant leur flore avec Lactobacillus reuteri, ils ont observé une certaine atténuation de ces symptômes.
Les chercheurs pensent donc que ce probiotique, déjà utilisé et commercialisé pour soulager les coliques du nourrisson, pourrait atténuer la symptomatologie des troubles de la sphère autistique.
Article écrit par Blandine ESQUERRE
Publié dans les Métiers de la petite enfance – n°264 -décembre2018